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10 ans d'études pour une évidence

Il est stupéfiant de voir à quel point l'être humain peut perdre sa logique et son bon sens. Que nous est-il donc arrivé ? A quel moment avons-nous arrêté de réfléchir sainement ? Nous en sommes arrivés à étudier notre propre espèce sur une période pour prouver ce qui devrait être pour nous tous une évidence. Une étude a été réalisée par des chercheurs de 3 Universités finlandaises sur une période de 10 ans, auprès de 2000 élèves, 150 à 200 enseignants et 3500 pères et mères (chiffres arrondis). Dix années d'études pour arriver à quelle conclusion ? Devinez ?

L'étude First Steps est une étude sur une période de dix ans, comprenant des données établies à partir d'un suivi de collecte sur les premiers parcours d'études des enfants. Cette étude a été menée par des chercheurs de l'Université de Finlande orientale, l'Université de Jyväskylä et l'Université de Turku. Les axes de recherches sont l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, les compétences et la motivation des enfants lorsqu'ils commencent l'école et au cours de leurs premières années d'école, et enfin, sur les pratiques de coopération entre les parents et les enseignants.

Cette étude se concentre sur les 3 publics : élèves, parents et enseignants.



Les finlandais ont souhaité étudier dans quelle mesure la relation enseignant-élève en primaire avait un impact sur les excellents résultats en apprentissage de la lecture pour leur pays dans le programme international pour le suivi des élèves (PISA).

Le succès du système éducatif finlandais est souvent attribué à une haute estime pour la profession d'enseignant : des professeurs très qualifiés, l'égalité dans l'éducation, et le maintien des tests standardisés à un strict minimum.

Jusqu'à présent, l'importance de la bienveillance dans la classe reste un phénomène peu étudié dans les sciences de l'éducation.

Cependant, cette étude a montré que l'interaction entre l'enseignant et l'élève a plus d'impact sur la motivation et les résultats de l'élève, que les facteurs structurels tels que les matériaux

d'enseignement et la taille des classes d'apprentissage. Des études précédentes finlandaises avaient déjà démontré que l'interaction enseignant-élève est un facteur important au cours des premières années d'école, mais cette interaction joue également un rôle important plus tard, quand les défis académiques deviennent plus grands. Les élèves ont besoin de sentir l'empathie de leurs professeurs pour être motivés.

Quelque soit votre situation aujourd'hui, salarié(e), cadre, de la fonction publique ou non, au chômage, au foyer,... enseignant(e) ou conseiller(e) principal(e) d'éducation..., vous avez tous, j'en suis sûre, le souvenir, durant votre propre scolarité, d'enseignants froids et désagréables, parfois à la limite de la méchanceté, et le souvenir d'enseignants chaleureux, encourageants et appréciés. Évidemment, vous ne gardez pas les mêmes souvenirs, et vous savez très bien que vous preniez plus de plaisir dans un apprentissage enveloppé d'empathie.

Il est dommage que ces dix années n'aient pas été consacrées à étudier les causes des attitudes non bienveillantes de la part des enseignants. Quelles sont les causes de la frustration, la colère, la peur, la fatigue... que peuvent ressentir les enseignants au fil des années ?

Pour reprendre l'interrogation posée dans l'article "un modèle transposable au milieu scolaire" : Les enseignants étaient-ils dans le même état d'esprit le premier jour de leur carrière ? Et les élèves lors de leur premier jour d'école ?

Aider les enseignants à comprendre les causes de leurs ressentis, c'est aussi se préoccuper de leur bien-être dans leur travail. Et si on prenait un peu plus soin de nos enseignants ?

Savoir que la bienveillance est plus efficace ne fait aucun doute. C'est une évidence pour beaucoup. La mettre en pratique n'est pourtant pas si simple lorsqu'on ne prend pas le temps de décortiquer les situations, les causes et les conséquences. Ce temps de réflexion peut être réellement bénéfique pour toutes les parties concernées. Nous avons besoin d'une intelligence collective qui tende vers cette remise en question. Qu'en pensez-vous ?

Informations recueillies à partir de l'article de Senior Lecturer Martti Siekkinen, paru sur le site de University of Eastern Finland.

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